Parce qu'on aime parler ... #1 La question débile

Publié le par P

Une chose qu'il faut savoir sur Moi(A) et P, c'est qu'on aime parler ... de tout, de rien, de nos amours, de nos amis (aussi fous soient ils), de notre boulot, de nos profs, du dernier fond de teint Guerlain, comme de notre amour inconditionnel pour Valentino et Christian (Louboutin) ... En gros on est des filles, des vraies ! C'est pour cela qu'on a décidé de vous faire partager à tous notre petite vision de la vie, nos petites folies, nos coup de gueules pas très gentils. Le tout bien évidement saupoudré d'une pointe d'humour/ironie ... parce que quand même on a que la vingtaine et qu'à notre age on a encore toute la vie pour se prendre la tête.

 

Voici donc le premier article de cette nouvelle catégorie, signé P et qui s'intitule : La question débile !


« Et les amours ? Toujours rien ? » 

 

Alors voilà, hier soir, une de mes amies m’appelle pour me raconter ses vacances. Après avoir passé en revue ses journées plages et ses soirées bars et boites, elle me pose LA question débile « Et toi alors ? Les amours ? Toujours rien ? », avec ce mélange de condescendance et de pitié qui va toujours avec cette question. Et j’ai répondu, pas énervée du tout, « Non qu’est ce que tu veux, toujours rien, il faut croire que c’est pas pour moi ». Et là elle rajoute, compatissante, « T’inquiète pas ça va venir, c’était comme ça pour moi aussi, il faut que tu t’ouvres à l’amour ».

 

Cette question totalement idiote, on y a toutes eu le droit un jour, de la part d’une amie du clan des amoureuses heureuses, et elle nous a toutes données envie de répondre une gentillesse du type : « Et toi alors ? Ton couple ? Toujours d’actualité ? Je ne comprends vraiment pas ce que tu fais avec lui » (ou ce qu’il fait avec toi, au choix). Et oui, cette question pose deux problèmes majeurs : tu as un problème avec mon célibat ? et mais pourquoi je voudrais être comme toi ?

 

C’est la question que les filles en couple posent aux filles de l’autre espèce, les célibataires (depuis longtemps), et qui renvoie les célibataires à leur statut : « toute seule ». Mais voilà, il arrive que les "toutes seules" soient heureuses elles aussi : être toute seule n’est pas une maladie déprimante. Cette question est caractéristique de la société actuelle qui dit accepter le célibat prolongé mais qui pousse les célibataires à s’établir, transformant toutes les célibataires en nymphos ultra consommatrices de mâles ou vieille fille en devenir, et tous les célibataires en Dom Juan à succès ou Tanguy irrécupérable.

 

QuestionLove

 

Et avec cette question va toujours une petite constatation du bonheur et de l’épanouissement de l’amoureuse heureuse, comme un message promotionnel pour Meetic. C’est que l’amoureuse heureuse n’a pas vu notre ennui profond à l’évocation de sa dernière dispute avec belle-maman, de son problème de lunette de toilette et de la fille qui regarde trop son homme à son boulot. Et elle ne s’est pas entendue nous dire qu’elle adorait notre 44ème paire de chaussure, qu’elle serait bien venue à cette expo sur Valentino mais que chéri n’aime pas trop les musées et que ça devait être très chaud entre nous et le surfeur dans la voiture. En tant que pub vivante pour le couple et ses bienfaits, l’amoureuse heureuse n’est pas toujours convaincante.

 

La vérité dans tout ça ? La « toute seule » n’est pas malheureuse, il y a définitivement des avantages : shopping, soirées, nuits très chaudes avec des inconnus et télécommande à dispo. Mais parfois, on aimerait bien aussi avoir un chéri un peu beauf comme celui de l’amoureuse heureuse pour nous prendre la tête. Parce que du shopping on en fait beaucoup, mais les nuits torrides ce n’est pas tous les soirs et un peu de complicité ça ne fait pas toujours du mal. Et l’amoureuse heureuse est un peu (voire plus) jalouse de notre liberté, elle aimerait bien elle aussi se faire le mec de la photocopieuse, passer des soirées perso devant Grey’s et sortir quand elle veut. Parce que les déjeuners avec belle-maman, la baise trop rapide pour ne pas louper Téléfoot et les soirées jeux vidéos-dodos, ce n’est pas ce la panacée.

 

En fait c’est un peu comme avec les chaussures, on aime bien celles de la voisine mais surtout on adore les siennes. Alors statut quo : l’amoureuse heureuse arrête de poser cette question débile et la toute seule arrête d’exhiber sa 44ème paire de chaussures … ou pas.

 

 

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